La Complainte de la marionnette Japonaise
Tapie dans l'ombre de mes incertitudes,
Mon corps se meut au gré de mes habitudes
Marionnette ficelée aux doigts de la vie,
Je parle, j'agis, conditionnée, abrutie
Ne plus rien attendre, que le temps vite passe,
Mirer les nuages qui naissent et trépassent,
Ne vivre que quand les rayons du Soleil
Se frayant jusqu'à moi, furtifs, m'éveillent
Du fin fond de ma geôle où je suis prostrée
Je le laisse caresser ma peau glacée
Les quelques instants où je sens sa chaleur
Ma chair reprend vie, je sens battre mon coeur
Mais l'Astre continue sa course rapide
Me laissant à la merci du froid, du vide
Mon sang se glace, je ne désire plus rien
Dans ma boîte à musique c'est un ballet sans fin
Francesca Saetta-Villareal
"Furansuzen"